Acouphènes

Acouphènes

Ce billet n'a d'autre prétention que d'aider ceux qui souffrent d'acouphènes, bourdonnements et/ou sifflements dans les oreilles.

J'ai réussi à « vaincre » cette pathologie (non reconnue comme telle mais réelle) au fil du temps, bien que je subisse encore ces bruits parasites.

J'ai connu mon premier acouphène, au tout début de ce 21ème siècle, un soir ou j'assurais la permanence d'un magasin (je travaillais à la Fnac). Sans même connaître ce phénomène, outre l'oreille qui siffle parfois quelques secondes, j'ai soudain entendu ce sifflement strident à l'oreille droite.

Il ne m'a plus quitté. J'ai de suite été très inquiet (c'est un peu mon naturel (comme beaucoup de mecs !)) et, après avoir souffert terriblement durant plusieurs semaines, à en devenir fou, j'ai décidé de prendre le taureau par les cornes.

La première action était d'aller voir un ORL. Celui qui avait soigné ma fille de deux ans (végétations suite à otites chroniques). Après m'avoir fait un audiogramme, décelant une perte de quelques dizaines de pour cents autour de 4kHz, il a conclut à un traumatisme sonore de l'oreille interne.

A ma connaissance, 100% des ORL se bornent à tirer cette conclusion sans appel, en l'absence de connaissances précises sur ce sujet, encore peu connu (mais pourtant fréquent).

Il s'est borné à me donner des médicaments contre les vertiges, alors que je n'en souffrais pas du tout. Il ne croyait à aucune autre solution, même chirurgicale. J'ai refusé cette fatalité !

Ayant été soigné avec brio du dos, adolescent, par un ostéopathe chinois M. Tan Tri, quai de Javel à Paris, je l'ai recherché en vain (s'il me lit, qu'il me contacte, rien que pour le plaisir de l'entendre1).

J'en ai donc essayé un autre (une femme) avec une réussite mitigée : des effets sur les sifflements mais pas systématiquement dans le bon sens !

Je me suis alors tourné, sur bouche à oreille (!), vers un médecin-ostéopathe qui a eu, lui, des actions réellement positives. En association, plus tard, avec un médecin-homéopathe – pratique que je découvrais – qui a, de son côté, soigné mon état chronique de stress via du Lycopodium (avec succès également).

On peu discuter des heures sur l'effet placebo de l'homéopathie : peu importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse ! En dehors d'un excès de crédulité – oublions les maladies lourdes – les effets sont réels même si, autour de moi, des exceptions confirment la règle…

A peu près six mois plus tard je contrôlais mes acouphènes. J'arrivais ainsi au phénomène d'habituation en indiquant à mon cerveau, par une sorte d'auto-persuasion, que ces bruits (ayant peut-être toujours existé) étaient à mettre au rang du silence !

Pratiquement, forcer son cerveau à hisser la barre plus haut. Niveau en dessous duquel un bruit parasite ne serait pas gênant, donc plus « interprété ».

Je vous l'assure, ça fonctionne ! La plupart du temps je ne les entends pas (traduisez : ils n'existent pas).

La meilleure preuve – c'est ce qui m'a donné envie d'exposer ici mon expérience – est que ces derniers jours je « souffre » d'une crise d'acouphènes. Sans savoir exactement pourquoi (stress, fatigue, etc.). Ce matin je me suis levé avec, après m'être couché en leur compagnie. Arrivé vers 11h pour un repas de famille, sans m'en rendre compte ils ont disparu. Durant trois heures… jusqu'à ce que je prenne la voiture pour le chemin du retour, où, sans que j'y pense, je les ai à nouveau capté.

C'est cela un acouphène : un phénomène à la fois psychique et circulatoire2 qui se contrôle et qui s'oublie. A mon avis, on ne peut pas se contenter de dire « ça va passer » mais faire en sorte de les expulser de sa pensée. Vous y arriverez. Avant de devenir dingue, comme parfois je l'apprends par des reportages.

L'acouphène est un ennemi sournois mais des solutions existes : dompter votre cerveau et vous faire aider par une médecine « ouverte »3.

L'ostéopathie est une technique ancienne qu'il faut prendre très au sérieux, à l'inverse de la médecine française4 qui, bien trop souvent, se dote des plus belles oeillères pour ignorer les médecines « parallèles ».

Du côté de l'homéopathie, la toute puissante industrie pharmaceutique n'est pas pour rien dans le doute entretenu à son encontre… un tube d'homéopathie coûte une misère, au vu des fortunes vite atteintes pour des médicaments ineptes dans ce combat contre les acouphènes.

J'ai lu quelques lignes sur une technique qui semble faire ses preuves. Elle consiste à se doter quelques temps d'un équipement audio, lecteur et casque, qui produit un son proche du bruit blanc et tend vers l'habituation du cerveau qui, du coup, est « trompé » par ce bruit proche des acouphènes… qui disparaissent progressivement sous le flux sonore.

Surtout ne vous isolez pas ! Armez vous de patience et faites vous aider et comprendre par vos proches et votre médecin de famille.

Je reçois souvent des messages d'internautes souffrant d'acouphènes. J'essaye d'y répondre.

Jusqu'au jour où j'ai reçu un message agressif d'un illustre inconnu (helterskeltering) que je vous livre, brut de fonderie :

On en a marre de ce genre de « témoignage ».

Des gens comme vous qui parlent des aouphènes comme si tous les acouphènes etaient identiques et avaient la meme intensité.

Alors, si vous allez mieux tant mieux, mais ayez la descence de penser que votre petite methode (l'habituation, les bruits blances ne pas y penser, etc…) on a pas besoin de vous pour trouer ça on y a deja pensé tt seuls. Et si les aouphènes s t un problème incura les c'est que vos imbecilités ne marchent pas exepté sur vous. Alors ne venez pas enfoncer dans la souffrance ceux qui souffre t deja. Abstenez vous de ce genre de « témoignage « imbecile et inneficace et a consonance moraleuse. Merci de votre comprhension.

Notez le on car Monsieur helterskeltering affiche la prétention de parler pour les autres (l'autre, en l'occurrence). La discussion qui a suivi par mails interposés n'a rien donné, comme on pouvait s'en douter. Enfin si, voici l'une de ses perles :

L'habituation n'est pas une solution, c'est ce que tout le monde essaye de faire en l'absence de solution et vu la situation l'habituation est loin d'être efficace. Et évitez de pondre des textes moraleux qui laissent croire qu'ils apportent quelque chose de nouveau alors qu'ils n'apportent rien si ce n'est de l'ARCHICONNU.

Pour ce qui est du premier paragraphe, on appelle ça se prendre les pieds dans le tapis.

Pour le second, vous avez lu comme moi : si je connais, tout le monde connaît

Le problème est que M. helterskeltering, dont je ne sais rien, pas même s'il est concerné de près ou de loin par le sujet, donne l'argument pour se faire battre : l'intensité des acouphènes.

Je n'en parle pas dans ce texte pour une raison évidente : rien ne permet de comparer l'intensité d'un acouphène d'un individu à l'autre !

Je ne peux juger que des miens, qui sont variables (intensité et fréquence) selon le contexte. De plus, ce phénomène est tant physiologique que psychologique (ou psychosomatique) et notre mental a une influence significative sur la perception d'un bruit, qu'il soit interne ou externe. Par conséquent, en admettant que nous puissions mesurer un jour les intensités de l'un ou l'autre individu, le même acouphène sera perçu différemment. Cela me semble évident.

Il suffit de mettre plusieurs personnes dans une boîte de nuit et constater comment chacun estime tant le niveau sonore que ses conséquences.

Les acouphènes qu'il m'arrive de subir aujourd'hui ont parfois une intensité supérieure aux premiers que j'ai connu. Pourtant, à l'époque, puisque c'était nouveau, j'avais l'impression que les sifflements étaient énormes.

En réalité, je comprends que cet individu veut signifier que si j'ai « résolu » le problème, c'est que le problème était sans importance. Autant dire que si l'on guérit d'un cancer, comme cela arrive heureusement, c'est qu'il n'était pas grave…

Enfin, si je vais mieux comme il le suppute, ce n'est pas parce que mes acouphènes ont totalement disparus (j'en ai fréquemment) mais parce que j'ai mentalement intégré cette notion de bruit parasite. C'est l'habituation à laquelle chacun doit faire l'effort (psychique) de parvenir et c'est, en substance, l'objectif de ce témoignage.

Cela étant dit, j'ai rencontré récemment un médecin du travail, avec qui je me suis entretenu de cette pathologie, car il en souffre également.

Il semble entendu qu'il y aient deux grandes familles d'acouphènes : les bourdonnements et les sifflements. En gros, les fréquence graves et élevées.

La première catégorie tendrait, statistiquement, à découler d'un traumatisme sonore. La seconde d'un problème circulatoire, qui toucherait généralement les personnes âgées.

Bien que n'appartenant pas à la seconde catégorie de personnes, c'est bien de ces acouphènes là dont il est question ici.

1. il parlait peu, soignait deux patients à la fois, en deux coups de cuillère à pot. C'était un magicien !

2. je crois beaucoup au phénomène circulatoire comme source de « bruit », théorie non démontrée à ma connaissance

3. consultez également le site France Acouphène ou Passeport Santé

4. il semble qu'outre Rhin, notamment, il y ait bien plus de synergie entre les médecines

5 réflexions sur « Acouphènes »

  1. Je suis très heureuse de lire votre témoignage. Le 8 mai 2017 … un sifflement dans mon oreille droite a fait basculer ma vie. je me suis paniquée et je suis très vite allée consulter un ORL – même diagnostic que le vôtre. Centre Falguière à Paris, sophrologue… rien ne fonctionnait. Je suis tombée dans la dépression, l’angoisse, je ne vivais plus. Donc , depuis 5 mois , il me semble que je commence à sortir du tunnel. Nous n’avons pas d’autre possibilité : il faut accepter cet intrus dans notre vie et viser l’habituation. Il faut se faire aider par des psy ( si nécessaire) , des sophrologues, en parler à vos proches et ne pas lâcher l’affaire . On doit finir par intégrer cet bruit et obliger notre cerveau à ignorer ce bruit. C’est difficile, il faut du temps. Pour moi, le plus dur c’est le matin. C’est très difficile de se réveiller avec ce bruit dans la tête et se mettre en « route » pour démarrer la journée. C’est encore un épreuve en ce qui me concerne. J’ajoute que l’acouphène ne peut être ignoré tout le temps. Parfois, il vous dérangera énormément. En ce qui me concerne, si c’est le cas – je fais de la relaxation .
    Encore merci pour ton message encourageant.

  2. Bonsoir,
    Votre article est ancien mais je vous en remercie.
    J’aimerais savoir si l’habituation veut dire qu’on oublie toute le temps son acouphène et que de ce fait on ne l’entend plus du tout ou bien l’habituation c’est l’oublier mais aussi l’entendre parfois mais arriver à ce qu’il ne dérange plus quand on l’entend ?
    Cordialement.

    1. L’habituation est le [long] cheminement qui permet d’habituer progressivement son cerveau à ne plus entendre constamment ces bruits, mais aussi à faire en sorte qu’ils ne nous dérangent pas plus que ça. J’écris cette réponse en entendant les sifflements : dix minutes auparavant je ne les entendais pas, dans dix minutes ça sera idem…

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