Je meurs

Je meurs

Je m'écroule, terrassé par un coup mortel
Et voilà mon corps qui déjà tombe sur le sol
Je gesticule une seconde, et rejoins la chapelle
Mon corps froid, gît allongé, douce odeur de formol
Un peuple triste défile pour me regarder périr
De leurs yeux hagards partent des lumières
Qui crachent des gestes pour en finir
Alors on les évacuent, car ils dérangent mes prières
Dans mon flacon, je peux entendre le monde
Qui respire et s'enivre de haine
Les gens se saoulent, ils entendent crier leur peine
La vie s'évade entre les barreaux de la ronde
Personne ne la voit s'enfuir, ils dansent encore
Tels des pantins pour un spectacle finis
Je les regarde survivre, et porter leurs corps
Vers leurs lits de mort, d'où je suis parti
Il n'existe plus ce vert dont je rêvais
Cette rivière qui m'enchantais de bonheur
Cette chaleur qui mon vase emplissait
Maintenant, mon univers n'est que vapeur.
Une main ouvre le bocal et veux m'offrir
Un peu d'espoir, et me faire perdre mon sale regard
Sans espoir, elle renonce devant mon teint blafard
Elle se retourne et s'enfuit, je la vois de dos partir
Son allure m'est familière
Elle est belle et de vêtue de vert
Mais où l'ai-je déjà vu ?
Rêvé ? Ou l'ai-je déjà perdu ?

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