Les séries qui ont marqué ma vie
Le titre fait référence au billet Les films qui ont marqué ma vie écrit ici en 2010. L’eau a depuis coulé sous les ponts et le petit écran a gagné du terrain. Énormément. Les américains ne sont pas étrangers à ce raz de marée. Je ne vais guère plus au cinéma et je rate pas mal de films qui m’auraient certainement plu.
Mais je regarde tous les soir, avec ma compagne, des séries. Les « TV shows » qui ont maintenant obtenu leurs lettres de noblesse, notamment depuis que les Kevin Spacey et autre Matthew McConaughey ont mis le doigt dans le pot à confiture. Les stars d’Hollywood sont venus aux séries, comme les grands réalisateurs (Jane Campion ou les Wachowski en tête).
Nos premières rencontres furent en streaming sur les sites « pirates », puis maintenant sur Netflix.
Deux raisons à cela : d’une part la légalité ne fait de mal à personne et les auteurs ont le droit d’être rétribués, d’autre part le plaisir de regarder une série en haute définition (HD) est inégalable. Vous trouverez ci-après quelques écrits sur les séries à voir, selon moi. Sans ordre particulier et sans spoiler !
Les incontournables
Breaking Bad (2008-2013)
Je commence par celle là car elle est l’une de mes premières séries US (disons post X Files) visionnées lors de ces dernières années. Encore aujourd’hui elle reste quasi intacte dans ma mémoire.
Breaking Bad est aux séries ce que sont les Demoiselles d’Avignon à l’Art Moderne: révolutionnaire. C’est un OVNI. D’autant que j’ai eu la chance de la suivre, en retardataire, d’une traite.
On suit les aventures incroyables de Walter White alias Heisenberg : un prof de chimie, un peu raté sur les bords, apprend qu’il a un cancer incurable. Il décide, pour mettre sa famille à l’abri, de fabriquer la meilleure méthamphétamine du sud des États-Unis, aidé par Jessie Pinkman et, indirectement, par son beau-frère Hank, flic à la DEA (les stups).
62 épisodes au cours de 5 saisons, à voir sans modération ! Tout va crescendo, de pire en pire ou de mieux en mieux, on ne sait pas toujours… chaque épisode est un film, une œuvre. L’une des rares séries dont je peux vous raconter quelques opus en particulier : le train dans le désert, la mouche… tout simplement géniale !
Une œuvre que je reverrai probablement plus tard, tel un bon film classique.
Game of Thrones (2011-2019)
Comment ne pas parler de Game of Thrones ? C’est du lourd ! Chaque épisode dispose du budget d’un blockbuster (100M$ pour la saison 6 soit 10M$ par épisode). Il s’agit d’une adaptation de la série de romans écrits par George R. R. Martin qui a elle aussi ses fans. Je ne vais pas bouder mon plaisir tant il est grand, à voir ce spectacle époustouflant, cette fantaisie médiévale où des mondes s’entre choquent pour la lutte du pouvoir, du trône de fer.
Oui c’est violent, oui il y a du sexe, mais on ne peut qu’applaudir cette galerie de portraits magnifiques servie par une distribution aussi pertinente qu’internationale. Les bons sont très bons, souvent très beaux (ah Jon Snow !) et les mauvais souvent très laids (mais pas que) et très méchants. C’est manichéen à souhait mais qu’est-ce que c’est bien ficelé !
Pour résumer GoT on pourrait chanter « sex and drug and rock’n roll » version moyen âge.
Même les plus réfractaires au médiéval sont tombés dans le piège tendu par GoT, car quand on aime le cinéma, le grand spectacle, on est ravi. On attend avec impatience la saison 8, qui devraient être la dernière.
PS : ne ratez jamais l’épisode 9 des premières saisons 😉
Peaky Blinders (depuis 2013)
Les Peaky Blinders forment une famille de gangsters de Birmingham à partir de 1919. Ce gang, qui a réellement existé à la fin du 19ème siècle, tient son nom du fait que ces brigands cachaient des lames de rasoir dans la visière (peak) de leur casquette pour aveugler (blind) leurs ennemis. Les Shelby sont des gitans et, à ce titre, la VO donne un ton indoublable (essayez Snatch avec Brad Pitt). Ce gang est dirigé par l’ambitieux Thomas Shelby (magnifique Cillian Murphy) et attise autant les convoitises que l’attention de l’inspecteur Chester Campbell (excellent Sam Neill), détective de la police royale irlandaise sous les ordres de Winston Churchill, envoyé de Belfast pour nettoyer la ville de ses criminels. C’est beau à tomber : photographie, décors, comédiens sont au diapason dans une exceptionnelle reconstitution du Londres des années 20. La pointe de génie tient dans le choix d’une bande son, une musique totalement anachronique.
La saison 3 ne déçoit pas ; la pression monte. La BBC a signé pour au moins deux autres saisons et Samuel L. Jackson aimerait y avoir un rôle. Chiche !
Quant à la 4, c’est grand. Petit hiatus dans l’épisode 5, que je ne décrirais pas afin de ne pas « spoiler ». Mais tout rentre dans l’ordre lors du superbe final, qui annonce une saison 5 pleine de… nouveautés ?
The Crown (depuis 2016)
The Crown est, une fois encore, un joyau de Netflix qui prend ici des risques avec une histoire de reine… tribulations dont je me passe royalement depuis ma tendre enfance, totalement désintéressé des affres de cette monarchie parlementaire propre à nos amis britanniques.
Mais voilà : cette série est une balade succulente entre petite et grande Histoire. Celle de notre monde actuel dont nous payons encore le prix et dont l’héritage pèsera encore sur les épaules de nos enfants.
Elle est aussi l’histoire d’une jeune femme jetée dans la « cours des grands » alors qu’elle s’en serait certainement bien passé, comme son père, dans une époque où l’aristocratie anglaise s’étiole, frappée par la modernité ambiante et par la guerre aussi destructrice que catalytique.
Tout d’abord The Crown est un trio magique : musique, photographie et réalisation.
La première est signée par le génial Hans Zimmer (Gladiator, Black Hawk Down, Pirates des Caraïbes, etc.) qui produit et supervise les thèmes sonores de la série. Quand le générique sobre et classe, toujours synchro avec la scène d’introduction, prend aux tripes, la bande originale s’harmonise au cours des épisodes.
La seconde est à couper le souffle : chaque plan, serré ou large, détaillé ou fouillis, fait l’objet d’une lumière magnifique. On contemple souvent des tableaux, d’époque ; c’est encore plus vrai dans la saison 2.
Aussi la réalisation, aidée par les deux autres comparses, est digne des meilleurs films hollywoodiens. On est projeté dans l’époque comme une fleur au vent grâce à la mise en scène presque maniaque (dans la même veine je pense à Mad Men).
Enfin, bien sûr, la distribution est au sommet. On y croise beaucoup de comédiens britanniques inconnus au bataillon (pour ma part) toutes et tous très bons. Claire Foy (Elizabeth II) et le plus connu John Lithgow (Sir Winston Churchill) entre autres, sont à l’unisson dans cette fresque magnifique. Je n’insisterai pas sur la version originale, absolument indispensable pour saisir les accents nobles ou populaires, anglais, américains ou écossais, qui animent des dialogues ciselés. Impossible à doubler en l’état.
Croyez moi j’y suis allé à reculons. La saison 2 est du même tonneau. En osmose totale avec la proposition réussie de cette production époustouflante. Si vous démarrez The Crown soyez patient lors des premiers épisodes, qui dessinent lentement ce qui vient : l’Histoire du monde vue des deux côtés d’une lorgnette couverte de strass et de vison.
The Wire (2002-2008)
The Wire (Sur écoute) est une série majeure, plébiscitée par la critique mais, étonnamment, souvent oubliée des critiques spectateurs. D’où un succès relatif en hexagone.
Oubliez les Expert, Esprit criminel, NCIS et consorts : ce n’est pas une série policière ! The Wire est une étude de mœurs, une série politique et sociale. Elle se situe à Baltimore, ville américaine quasi sinistrée où les inégalités sociales sont énormes. Proche du docu-fiction par sa réalité méthodique, elle s’en éloigne grâce à une distribution très soignée, où les personnages sont rapidement aussi intrigants qu’attachants. Nombreux – ce qui peu gêner au départ – chacun d’entre eux est l’objet d’une direction précise. Comme les autres titres de ce chapitre « Les incontournables », The Wire n’est pas une série mais une œuvre cinématographique en cinq opus. Sans être anthologique, chacun des épisodes a sa propre intrigue, son thème, en reprenant une partie des protagonistes.
Les auteurs ont atteint un objectif très clair : balayer tout manichéisme et démontrer que flics ou voyous ne sont pas bons ou mauvais de façon binaire. La part d’ombre et de lumière est très mélangée. Comme, chez les voyous, le fameux Omar Little (personnage préféré de Barack Obama) joué par l’excellent Michael Kenneth Williams ou, chez les flics, Jimmy McNulty (Dominic West). On note que la grande majorité des comédiens qu’on y croise sera plus tard distillée dans de nombreuses séries majeures. Allo Ciné nous en résumes les grandes lignes.
Comme toutes les grandes séries, toutes les grandes œuvres, The Wire nous laisse orphelins dès le clap final.
The Walking Dead (depuis 2010)
Encore une grosse production efficace. The Walking Dead n’est pas une histoire de morts-vivants mais de survivance. Pour cette raison la série, inspirée de la BD du même nom, est digne d’intérêt. D’autant que le budget permet de traiter le sujet avec une bonne réalisation et de bons acteurs. Car l’histoire de Rick (Andrew Lincoln) qui se réveille d’un coma pour découvrir que la population a été ravagée par une épidémie qui transforme les êtres humains en morts-vivants, va forcer les vivants à subsister dans un monde post-apocalyptique où ces rôdeurs deviennent moins dangereux que d’autres groupes de survivants.
Oubliez la classification « horreur » et les premières images sanguinolentes, pour rapidement profiter d’une ambiance irréelle où tous les personnages sont constamment en danger…
Cela dit, cette critique a été publiée à la fin de la saison 5. Depuis, les affaires se gâtent car The Walking Dead s’écroule de saison en saison, jusqu’à la dernière 8, où il ne reste pas grand chose d’original ou de passionnant. La magie n’opère plus et on s’ennuie ferme. Je ne suis ni vegan, ni Negan…
Narcos (depuis 2015)
Narcos est une série que j’ai regardé à reculons. Pourtant, comme la plupart autour de moi, elle m’a envoûté. Elle relate l’histoire de Pablo Escobar (joué par l’excellent Wagner Moura) et du cartel de drogue de Medellín, en Colombie. Bien évidemment la version originale est indispensable : les colombiens parlent espagnol et les agents de la DEA anglais. Ou : comment rater cette sublime séquence où Escobar menace « ¿plata o plomo? ». La série inquiète autant qu’elle fascine. D’ailleurs il semble que les colombiens la détestent car ils considèrent qu’elle humanise trop ce monstre tristement célèbre.
Même si vous connaissez l’histoire (je n’en connaissais que des bribes) foncez regarder ce docu-fiction sorti de nulle part. Allez y ! Vous n’en reviendrez pas 😉
La saison 3 rebondit à merveille mais je ne sais pas, à cette heure, si la 4 verra le jour vu les derniers [gros] ennuis des producteurs.
The Handmaid’s Tale (depuis 2017)
Elisabeth Moss (Mad Men, Top of the Lake) a encore frappé ! Fort !
Pour une fois je démarre un billet série en soulignant une comédienne car son omniprésence, son magnétisme fait de « la servante écarlate » une série aussi excellente que terrifiante. Voici enfin une comédienne qui sort des classiques esthétiques éculés.
Un virus (le sait-on ?) a rendu sur Terre les femmes stériles. Enfin, pas toutes. Les « hommes de foi » prennent le pouvoir au sens propre comme au figuré. Aux USA où les institutions sont à terre, près de Boston, une communauté de pseudos mormons installent en milice la loi martiale et interdisent aux femmes toute autre activité que le foyer pour les unes, la procréation pour les autres. Ces dernières, de rouge vêtues, sont organisées et terrorisées par Tante Lydia (Ann Dowd) dans cet unique but.
La boucle est bouclée, on en revient toujours au même point et l’actualité réelle nous le souligne. On ne peut même plus parler ici de la place de la femme dans la société (thème cher à Miss Moss) mais simplement de sa qualité d’objet doté d’une conscience !
Dans les vieux et salles pots, la meilleure soupe : l’obscurantisme.
La réalisation est très sobre, comme les décors. Les images sont parfois inspirées des toiles flamandes du XVIème siècle, dans notre modernité (l’action se déroule demain ou pas loin). Bien que le casting ne soit pas toujours parfaitement pertinent, Elisabeth Moss reste entourée de comédien(e)s très sobres ; beaucoup sonnent juste. Contrairement à Big little lies, mini série avec Nicole Kidman qui a fait le buzz mais qui m’a fait bof, j’ai adoré The Handmaid’s Tale.
Concernant la saison 2, les scénaristes et réalisateurs ont abusé du merveilleux « non jeu » d’E. Moss, de sa capacité à s’enlaidir, à porter la tristesse et le désarroi. Il y a moins d’idées, peut-être à cause de l’absence du livre qui était le support de la première saison. C’est dommage. Mais ça se laisse encore regarder et amène une suite plutôt logique, bien que casse gueule. A suivre sur OCS.
Black Mirror (depuis 2011)
Il s’agit de nouvelles qui ont pour thème commun les excès de la modernité : écrans, téléphones, ordinateurs, réseaux sociaux, webcam, manipulation génétique, etc.
Black Mirror est un bijou créé par les anglais, dont l’accent s’entend dans les deux premières saisons (6 épisodes). Netflix ayant racheté les droits de la saison 3 (6 épisodes) on navigue entre l’accent US et british. Chaque épisode est unique avec son propre casting.
Tout se passe après demain donc pas de SF à la Blade Runner : nous sommes visuellement en terrain connu, à quelques exceptions près. Les 12 nouvelles sont toutes captivantes ! Le dernier épisode est splendide, la réalisation et les comédiens sont formidables. On y parle d’abeilles drone, chargées de continuer la pollinisation, après leur disparition progressive…
Presque à chaque fois, on en sort dérangé et/ou ému car l’approche est crédible. A aucun moment je n’ai eu l’impression que les scénaristes se fichaient de ma pomme. Le point de vue est engagé mais pas moralisateur. Le parti pris est d’ordre éthique : est-ce bien cela que nous espérons pour nous et nos enfants ?
Attention : le tout premier épisode pourra choquer certain(e)s. Commencez au suivant 😉
La saison 4 est à peine sortie que déjà consommée. Bien, peut-être un poil en dessous des précédentes mais avec au moins deux ou trois épisodes très réussis, dont le dernier.
Vikings (depuis 2013)
On passe en Scandinavie, à la fin du 8ème siècle. Ragnar Lodbrok (fascinant Travis Fimmel) est un jeune guerrier viking, avide d’aventures et de nouvelles conquêtes. Lassé des pillages sur les terres de l’Est, il se met en tête d’explorer l’ouest par la mer. Malgré le désaccord de son chef, Haraldson, il se fie aux signes et à la volonté des dieux, en construisant une nouvelle génération de vaisseaux, plus légers et plus rapides.
Vikings est une série à part. Elle est à la fois historique – de nombreuses références à des faits réels – et romancée, documentaire et fantastique. Sa production canado-irlandaise donne lieu à un casting sorti lui-même d’une imagination débordante. Certains personnages (femmes et hommes) sont plus vrais que nature !
En parallèle à Game of thrones, elle dépare. Vikings n’est pas un blockbuster mais pourtant vraiment digne d’intérêt.
The Terror (2018)
En 1845, le Terror et l’Erebus, deux navires anglais, quittent leur pays pour le cercle polaire arctique afin de découvrir le mythique passage du Nord-Ouest.
Bien que je ne crierai pas au chef d’œuvre, je mets quand même 5 étoiles car cette série (découverte par bouche à oreille) mérite vraiment d’être vue, au titre des meilleures.
Cinq étoiles pour le casting, aussi britannique que parfait. Parfait comme Jared Harris, croisé dans Chernobyl et The Crown. Il joue une partition admirable. Admirable la réalisation, les décors, les costumes, la photographie. Notamment produite par Monsieur Ridley Scott, le résultat visuel cher à ce génie du cinéma et là.
L’histoire est inspirée de faits réels (et d’un livre). Elle nous immerge dans une ambiance polaire et l’on s’engouffre dans un récit aussi noir que fantasmagorique. The Terror est autant le nom d’un bateau que l’angoisse abyssale qui s’installe dans ces 10 épisodes, rythmés à la clef de Sol.
Il y a des plans visuels dignes de la peinture, des scènes belles, terribles, sorties d’esprits féconds.
Le récit démarre par la fin. Bien que ça ne soit pas toujours une réussite, c’est ici une idée géniale car la fin n’est pas écrite… chapeau bas.
Prix spécial du jury de moi
Dans leur regard (2019)
When they see us (Dans leur regard), cette mini-série en quatre parties relate l’affaire des « 5 de Central Park » : des jeunes ados de Harlem accusés d’un viol à New York en 1989.
C’est remarquable, terrifiant, atterrant. A quelques semaines de la chute du mur de Berlin, cet événement dingue, dans une ville si moderne des USA, a fait plonger Big Apple aux temps sombres de la ségrégation.
Le premier épisode est insoutenable et nous donne envie de casser l’écran, tant les auteurs ont filmé cette descente aux enfers de façon crue et méthodique. On est stupéfait. On pensait avoir vu le pire en matière judiciaire, dans des fictions ou des documentaires… non !
La distribution est au diapason, les comédien(ne)s sont incroyables de vérité. A commencer par les 5 jeunes, qui campent des gamins de 13 à 16 ans. Mention spéciale à Jharrel Jerome qui joue le jeune Korey Wise. Seul âgé de 16 ans il sera donc traité par la justice comme un adulte. Je n’en dis pas plus pour ceux, comme moi, qui ne connaissaient pas cette affaire. M’est-elle sortie de la mémoire ? La presse française s’en est-elle emparée ?
Ce n’est probablement pas un hasard : on y retrouve Donald TRUMP, alors jeune milliardaire poujadiste stagiaire. Il prit partie contre les cinq avant même le procès et appela au rétablissement de la peine de mort dans l’État. Il déclara «Peut-être que la haine est quelque chose dont nous avons besoins, si nous voulons que les choses soient faites».
Vous l’aurez compris, on ne regarde pas « Dans leur regard » comme une autre série. Juste après « Chernobyl », docu-fiction brutal et froid (comme l’URSS), celle-ci est chargée d’émotion et nous rappelle que le racisme est, pour certain(e)s, une valeur quasi morale. Les USA n’en sont pas pour autant les seuls dépositaires…
The Americans (2013-2018)
(août 2018) On est cette fois dans les années 80, avant la chute du mur de Berlin. The Americans est l’une de mes préférées. D’abord pour ses deux personnages principaux attachants, Phillip et Elizabeth Jennings (alias Matthew Rhys et Keri Russell). Imaginé par Joe Weisberg, un ancien membre de la CIA, elle raconte l’histoire des illégaux durant la guerre froide, des agents dormants du KGB à la « grande époque ». Jeunes formés en Union Soviétique comme on se doute (aucune limite n’est envisagée) ils sont parachutés en douce aux USA, via le Canada, pour construire un nid douillet artificiel. Ce couple marié met au monde deux charmants bambins et dirige une agence de voyage pour, plus tard, démarrer des missions lorsque le « centre » l’a décidé.
Ce que nous raconte cette belle série est la vie compliquée d’Elizabeth et Phillip. La première s’est construite sous l’idéologie soviétique, arrachée enfant des bras de sa mère, persuadée de participer à la construction d’un monde meilleur, d’une société juste. Le second aussi… mais rapidement habité par le doute et l’idée que la société où il vit a de bons côtés. Tenté par « the American dream » et concerné par sa famille.
Bien que les scènes d’action soient parfaites, crédibles, l’espionnage n’est pas le sujet de la série : ce sont les liens que tissent les nombreux protagonistes qui nous emportent. Série passionnante et aux nombreux rebondissements, notamment grâce à l’existence de leurs enfants dont leur fille Paige, qui atteint doucement l’âge adulte…
The Americans est terminée avec la saison 6. Elle aurait dû s’étendre sur un septième opus ; en même temps FX aurait aussi pu y mettre fin dès la saison 5, du fait de ses audiences moyennes (au vu des autres cadors). La chaîne aurait accordé un rab aux auteurs afin que les fans y trouvent une fin digne de ce nom. C’est le cas ! Certes l’histoire s’accélère nécessairement, sur seulement 10 épisodes, mais je n’aurais pas imaginé meilleur final. Les dernières scènes et images sont le reflet exact de cette série vibratoire.
Fargo (depuis 2014)
Je viens de terminer la saison 3 (avec Erwan McGregor et Carrie Coon). Excellente, si ce n’est cette fin à mon sens un poil bâclée, après 9 épisodes succulents. Fargo est un hommage au film éponyme des frères Cohen, producteurs de la série. Chef d’œuvre à mes yeux, ce bijou est revisité dans la saison 1. Avec le même humour décalé, notamment grâce à Martin Freeman.
Comme Fargo est une série anthologique, c’est à dire que les saisons traitent de sujets différents, avec leur propre distribution, la saison 2 aborde avec la même absurdité – thème de la série, cher aux Cohen – une histoire glauque : la coiffeuse Peggy Blumquist (jouée par la succulente Kirsten Dunst) et son mari boucher, décident de couvrir leurs traces après le meurtre involontaire de Rye Gerhardt, un des fils d’une famille criminelle locale.
L’univers des Cohen est là (tout le monde n’aime pas), la réalisation au dessus du lot.
Mad Men (2007-2015)
Là encore une série avec une distribution pertinente, à la réalisation ciselée. On y découvre notamment Elisabeth Moss, qui jouera dans Top of the lake de Jane Campion (cf. plus bas). Mad Men est d’abord une reconstitution historique soignée du New York des années 60 (en gros de 61 à 69). L’auteur à l’origine (Matthew Weiner) est un maniaque et pouvait arrêter le tournage d’un épisode car une machine à écrire posée sur un bureau était de 63 et non de 62…
Mad Men raconte l’histoire de fils de pub de l’époque, dans une grande agence new-yorkaise, tout en traitant de l’évolution des mœurs et de la place de la femme durant cette décennie, de potiche à executive woman. Le pitch ? Don Draper (formidable Jon Hamm), tombeur de ces dames, sorte de James Bond de l’advertising, cache quelque chose, un secret…
Une série qui prend le temps, doucement, pour finir en beauté au moment de la guerre du Vietnam. Tout comme Breaking Bad, les producteurs et réalisateurs l’ont arrêté au bon moment, au sommet de leur art.
Sherlock (2010-2017)
Le célèbre limier de Conan Doyle (Benedict Cumberbatch) et son Watson (Martin Freeman) revenus au 21ème siècle. C’est anglais, c’est succulent et drôle, avec deux comédiens superbes. L’un est insupportable mais classieux, l’autre est attachant.
Sherlock Holmes est détective consultant. Son colocataire le docteur Watson est un ancien médecin de l’armée britannique, blessé en Afghanistan. Sherlock aide Scotland Yard à résoudre des enquêtes en utilisant ses dons d’observation et de déduction, aidé par les technologies actuelles.
Ce ne sont que 3 épisodes de 90 mn dans seulement 4 saisons (dont on dit que c’est la dernière). Par conséquent chaque épisode est un film, une histoire à part entière. Bien qu’un fil rouge parcours tous les épisodes et nous tient en haleine.
Sherlock est brillant, épatant et mystérieux. On en redemande !
Homeland (depuis 2011)
Une autre série d’espionnage, cette fois ci bien contemporaine, qui offre une réalisation sérieuse. Homeland doit être appréhendé en deux périodes distinctes : les 3 premières saisons forment un récit, dont le fil rouge est remanié lors des suivantes. Les protagonistes « muent » et se déplacent. On évolue dans les méandres des services secrets, où Carrie Mathison (Claire Danes) est un agent de la CIA souffrant secrètement d’un trouble bipolaire. Il est très difficile de parler de cette série sans spoiler. Homeland est très actuelle et réaliste. L’ambiance y est lourde, sombre, troublante.
Même les pires protagonistes doutent… la caméra prend le temps de dévisager ces êtres humains étranges et déterminés. Dans Homeland la question de « point de vue » est à prendre au pied de la lettre. Selon les saisons la mise en route peut paraître très lente, mais toujours au service d’une fin haletante. A mon sens, la réussite de cette série tient autant dans la qualité du scénario que dans la capacité des auteurs à se renouveler et ne jamais tomber dans le manichéisme pur et dur. Rien n’y est noir ou blanc… sauf dans la vision maniaco dépressive de Carrie, qui porte la notion de sacrifice à son paroxysme. L’ennemi est autant à l’extérieur qu’à l’intérieur.
La saison 7 a été un peu plus « diesel » que les précédentes et on y note quelques « grosses ficelles » inhabituelles. Elle semble annoncer la fin lors de la prochaine saison, ce que l’actrice principale aurait confirmé. En effet il est temps, avant de tomber dans la redite.
Utopia (2013-2014)
Une géniale série anglaise totalement barrée ! Deux saisons où l’on croise l’un des plus beaux psychopathes du cinéma, au premier plan sur l’affiche (très belle).
« Where is Jessica Hyde? »
Utopia est une bande-dessinée légendaire sur laquelle plane le mystère. uand Ian, Becky, Grant et Wilson, un petit groupe de personnes qui n’avaient jusqu’alors aucun lien, se retrouvent chacun en possession d’un exemplaire original du manuscrit, leurs vies basculent brutalement. Pris pour cible par une impitoyable organisation meurtrière connue sous le nom du Network, les membres du groupe, terrifiés, n’ont plus qu’une solution s’ils veulent survivre : courir !
A l’instar de la bande originale, la série est sur une autre planète. Drôle, sarcastique et intrigante… mais trop courte.
Le générique et sa musique s’écoute en boucle.
This is us (depuis 2016)
This is us est l’histoire semble-t-il ordinaire de triplés… pas ordinaires. L’histoire d’une famille américaine de Pittsburgh, LA à NY qui se déroule des années 80 à aujourd’hui.
Il y a des personnages formidables (les parents notamment). D’autres peuvent irriter au début, mais c’est tellement bien joué que chacun termine par toucher.
Une série qui brille non pas par sa réalisation, sa photographie ou ses effets spéciaux, mais par sa construction narrative et ses dialogues. Pas piqués des hannetons, ils sont écrits à la virgule. Parfaitement estampillés à chaque personnage ; tous bien campés.
Le récit tient du mode « chorale » sans l’être : on va et vient dans le temps, indifféremment. On revient à différentes périodes sans chronologie. Cet aller-retour devient vite implacable et nécessaire. Des interrogations naissent naturellement. Autant dire qu’on ne peut pas manquer un épisode sous peine de rater le détail qui tue, revu ou même développé quelques opus plus tard. Un scénario bien pensé raconté dans un mode très compliqué mais maîtrisé : on n’est jamais perdu. Les assidus passeront leur chemin. Dommage !
C’est drôle (j’en rigole souvent) et émouvant, sans tomber dans le pathos grâce aux comédiens. La bande son est discrète (parfois moins), elle marque l’époque.
The Night Of (2016)
Une série jurico-policière de plus ? Mieux !
The Night Of est une réussite tant par son contenu que sa méthode quasi maniaque pour arriver à ses fins. Rien à dire sur la réalisation, la photographie, la lumière… c’est parfait. La bande son – souvent signe d’une série au dessus du lot – est aussi pertinente que discrète. Contrairement au beau générique travaillé comme l’affiche.
Où la série, sans être un chef d’œuvre, impose le respect est à la fois sur le concept des personnages (des comédiens très judicieusement choisi) et des décors. Ces derniers s’effacent presque, se posent en ambiance pour souligner les êtres humains ; d’ailleurs à travers beaucoup de plans serrés. Contrairement à certaines séries connues (mais très bien) le décors n’est pas un élément déterminant : appartements, prison, tribunal, rues… sont rendus de façon très neutre, banale. Parfois de façon photographique et plastique à la Peter Klasen mais en constituant une série de ponctuations.
Ce qui donne aux personnages toute leur place. Je l’ai dit : le casting est parfait car chacun est à la mesure de son personnage, en terme d’âge et de crédibilité. Si Freddy (Michael Kenneth Williams) est particulièrement beau et fascinant, aucun autre ne semble sortir du concours de beauté habituel, afin que ce critère ne vienne pas fausser l’histoire.
A commencer par Jack Stone (John Turturro au sommet) qui déambule dans sa dégaine bizarre et sa peau rongée par l’eczéma. Avocat de supermarché, errant dans les commissariats à la recherche de pauvres types en ballon, il tombe par hasard sur cette affaire aussi potentiellement fructueuse que compliquée. Ou encore Helen Weiss (Jeannie Berlin) au visage un peu déformé, au corps mal à l’aise, à la diction bien étrange. Et Naz Khan (Riz Ahmed) énigmatique à souhait, peut-être au mauvais endroit au mauvais moment. Qui sait ?
The Night Of est donc, sur un mini format de 8 épisodes, l’histoire d’un meurtre, d’un suspect « pakistanais », de flics fatigués voire au bout du rouleau, d’un univers carcéral malsain et organisé comme une entreprise mafieuse. C’est l’histoire de vies sur le fil du rasoir – toutes, sans exception – dépeintes avec un soin chirurgical et des dialogues sans fausse note.
Le suspens reste entier jusqu’à la dernière seconde, pour chacune de ces existences maltraitées.
Les outsiders
The Sinner
(22/01/2019) Encore une série policière, l’un de ces habituels thrillers ? Oui et non. L’intérêt premier de The Sinner est dans ses comédiens, tous excellents, comme dans sa narration et son ambiance très réussie.
J’y découvre Jessica Biel, également productrice, dont la fragilité et la crudité (sans maquillage) est prenante. Le premier épisode de la saison 1, frappant voire choquant, pourrait indiquer un commencement par la fin, une narration chronologiquement inversée. Le doute est vite levé par la curiosité de l’inspecteur Harry Ambrose (très bon Bill Pullman), dont le comportement est quasi aussi louche que celle sur qui il enquête, contre vents et marées.
On visite l’âme d’individus troubles et dont les fins ne se devinent pas du premier abord. Car chacun traîne des casserolles bien lourdes.
La réalisation sert un récit, une intrigue parfaitement maîtrisée. On est vite conquis et les 8 épisodes sertont rapidement engloutis par les plus vaillants…
La saison 2, où seul l’un des protagonistes revient dans une nouvelle affaire, accueille l’excellente Carrie Coon que je découvrai dans The Leftovers et Fargo. Elle est Vera Walker, une sorte de psycho-gourou dans une secte où, bien sûr, les choses ne coulent pas de source. Cette saison est plus conventionnelle, le dénouement un peu attendu (selon moi) mais elle offre des séquences très fortes, où les comédiens sortent l’épingle du jeu… et de la botte.
Sex Education
(05/02/2019) Après la fin de Vikings saison 5, dont le dernier épisode déçoit, je me suis laissé tenter par le teasing de Netflix en cliquant sur Sex education.
Pris au jeu rapidement, cette série qui fait le buzz est très étonnante. Une fois n’est pas coutume, son origine britannique y est pour beaucoup. Car pour aborder ce sujet (tout est dans le titre) nos voisins outre Manche sont moins engoncés que leurs cousins, toujours empêtrés dans leur légendaire puritanisme.
Le ton est donné très tôt : de l’humour, des images crues, du décalage et des dialogues bien écrits, échangés par de jeunes comédiens triés sur le volet ; quelques un(e)s ‘pas piqués des hannetons.
Sont abordés entre autres les thèmes de la relation entre parents et enfants ou l’avortement, mais aussi de façon intelligente le harcèlement et l’homosexualité. Ce dernier thème est porté par un des comédiens principaux vraiment excellent (Ncuti Gatwa).
Grâce à un tournage au Pays de Galles où les lieux sont surprenants, l’ambiance générale de la série un peu désuète, matinée d’inspirations USA tendance « high school », est… dépaysante.
L’une des grandes trouvailles est une comédienne que les anciens de la TV connaissent bien. J’invite mes coreligionnaires à ne pas regarder le casting pour la voir apparaître… s’ils la reconnaissent !
Elle tient un rôle de mère (LA mère) formidable où elle épate.
The Norsemen
(6/12/2018) Si vous aimez Vikings et si vous aimiez les Monty Pythons, cette série est pour vous.
Sous l’écrin d’une belle réalisation aidée par décors et costumes d’époque, dans un cadre norvégien magnifique, The Norsmen est une comédie succulente. Je me suis surpris à rire franchement à chaque épisode. Malheureusement vous n’en verrez que six de 30mn par saison, au nombre de deux. Certes ce format court donne du peps au récit.
L’absurde est au rendez-vous grâce à de très bons dialogues et de très bons comédiens, tous au diapason sans aucune exception.
On suit les pérégrinations d’un petit village viking où la lutte de pouvoir se joue entre la force et l’Art ! Le spectacle est visuellement d’époque mais le propos est actuel. Femmes et hommes se toisent, s’aiment et se battent pour des raisons parfois obscures. Les esclaves deviennent bourreaux et vice versa.
A suivre en version originale car les norvégiens, comme tous les scandinaves, pratiquent la langue de Shakespeare avec brio. Bien que certains aient un petit accent nordique et/ou un rythme inhabituel… qu’il est impossible de doubler.
Découvert par hasard sur Netflix, car curieux du thème autour des hommes du Nord, il est dommage que ce petit bonbon acidulé ne trouve pas plus d’écho dans la presse ou les réseaux.
Sense8
Créée par les Wachowski (Matrix) Sense8 raconte la naissance de connexions mentales entre 8 personnes sur 8 coins du monde. Ils sont sensitifs. Le thème est simple, la réalisation l’est moins. C’est superbe ! Au premier épisode on est intrigué, dès le second on est happé.
Ici, malgré la résonance fantastique du concept, point d’effet spéciaux sophistiqués. La production s’est surtout payé le luxe de tourner sur la planète entière : Californie, Mexico, Reykjavik, Mumbai, Seoul, Berlin, Londres et Nairobi. Dépaysement assuré, comme nous le susurre le beau générique. Le casting est, une fois encore, au top. Les 8 sont triés sur le volet et leur histoire personnelle captivante.
La photographie est digne des meilleurs films, le rythme est soutenu. Quant à la bande son, elle est très travaillée: c’est le neuvième élément. Si vous aimez les ambiances à la Ridley Scott ou celle de Collision (Crash) vous serez servis.
Je parle surtout ici de la saison 1. La seconde (puisqu’il n’y en aurait pas d’autre) est décevante. La magie est retombée, certes après une attente de plus d’un an.
Votre chance ? Voir les deux saisons d’affilée.
Top of The Lake (saison 1)
Top of The Lake explore les enquêtes de Robin Griffin (formidable Elisabeth Moss découverte dans Mad Men) détective spécialisée dans les crimes et les agressions sexuelles. La première saison se déroule près d’un lac dans les Alpes de Nouvelle Zélande. Dépaysement assuré.
Initialement, cette mini série de 7 épisodes, imaginée par Jane Campion (La leçon de piano), devait en rester là. Mais sous la pression des fans une seconde saison est en cours. Tant mieux ! Si elle reprend les meilleures ficelles de la première, c’est à dire une ambiance à la limite du fantasmagorique, un scénario cousu de fil invisible. On est loin des enquêtes criminelles bateau, et proche des gens, bizarres, étranges. Comme GJ (Holly Hunter), une femme mystérieuse aux cheveux gris, gourou d’une communauté New Age de femmes abîmées par la vie et blessées par les hommes…
Stranger Things
Un soir de novembre 1983 à Hawkins, Will Byers, 12 ans, disparaît sans laisser de traces. Sa mère, ses amis, guidés par la mystérieuse Eleven, et le chef de la police vont le rechercher. Parallèlement, la ville connaît des phénomènes surnaturels, probablement liés au Laboratoire d’Hawkins, géré par le département de l’énergie.
Cette série de 8 épisodes étonne et surprend. On pense au départ à une série pour les jeunes, jouée par des enfants. Mais l’univers fantastique de Stranger Things devient rapidement inquiétant et captivant. Une belle surprise qui se regarde d’une traite !
Passée cette surprise, la saison 2 se voit tout de même très bien.
The First
L’intérêt de The First n’est pas tant dans l’aventure spatiale que dans la façon d’y parvenir.
Il est astronaute jusqu’au bout des pupilles, elle est jeune artiste tourmentée, comme sa mère. Les autres membres de l’équipe, tous passionnés, ont aussi leurs soucis et tiraillements familiaux.
Elle explique aussi pourquoi une mission sur Mars – dont on parle depuis des années déjà – est complètement dingue, presque surhumaine vue de chez moi, simple pékin ; bien plus que d’aller poser les pieds sur la Lune.
Mais on est au milieu du XXIème siècle (donc demain) et l’urgence de décongestionner la Terre se fait sentir. Au son des cigales…
Bref c’est beau, poignant et très bien amené. Le dernier épisode, magnifique, arrive trop tôt !
Mention spatiale à Natascha McElhone qui porte un rôle complexe avec justesse.
Godless
Godless, que l’on traduit par « sans foi ni loi », est une bonne surprise, un petit bonbon acidulé.
Godless n’est pas un western au sens John Fordien ou Sergio Leonien du terme, bien qu’elle en reprenne quelques codes.
Nous sommes à la fin du XIXème, les indiens ont été massacrés et les survivants en réserves, les noirs ne sont plus esclaves mais toujours noirs et la guerre de sécession n’est pas très loin.
Le cheval de fer a relié les états, la carte des USA est couchée sur papier et on y trouve La Belle, ville minière où 83 hommes sont morts dans un éboulement laissant leurs femmes gérer cette petite ville de l’ouest. C’est donc une série de femmes, mais pas que. Car contrairement à la bande annonce, c’est une histoire plus complexe qu’il n’y paraît.
C’est d’abord l’odyssée de Roy Goode (excellent Jack O’Connell), orphelin laissé par son frère dans un d’orphelinat puis récupéré par Franck Griffin (super Jeff Daniels) pseudo pasteur illuminé et chef de bande ; des renégats ramassés sur son chemin. Le gourou, ainsi accompagné et protégé d’une trentaine d’hommes, qui volent et sèment la terreur à la Gengis Khan, devient le père spirituel de Roy.
Suite à un massacre dont nous voyons les stigmates dès le premier épisode, Roy se retrouve dans le ranch de la belle et classe Alice Fletcher (Michelle Dockery, croisée dans Downton Abbey). Au delà de la traque en fil rouge, des histoires croisées se tissent.
L’aventure se regarde en sept épisodes d’une heure. Cette mini série, notamment produite par Steven Soderbergh, est donc dans un format court et dense. Sans répits, bien que des belles scènes très lentes ravissent le spectateur, la construction narrative est ciselée, les flashbacks parfaits, les personnages tous bien campés.
Si les images sont un peu crues à mon goût (tournage numérique hyper réaliste) on les oublie au profit d’une reconstitution historique et des costumes superbes. Godless est d’un genre pourtant éculé et porté au firmament par Clint Eastwood dans Unforgiven il y a… 27 ans ! Mais l’être humain a ceci d’étonnant qu’il trouve toujours des ressources pour réinventer la roue.
The Knick
The Knick est une série pas comme les autres.
D’abord car elle est intégralement tournée par Steven Soderbergh (Sex, mensonge et vidéo, Traffic, Erin Brockovich, la saga Ocean’s…) et ça se voit. La réalisation est des meilleures, la photographie soignée, la reconstitution presque maniaque.
Ensuite car elle met en scène des chirurgiens fous, vu de notre époque, au tout début du 20ème siècle. Pas vraiment givrés car ils sont, comme la technologie au même moment, au carrefour de la médecine moderne.
On voit donc, dans cet hôpital Knickerbocker, le génial Dr. John Thackery (Thack pour les intimes) inventer et améliorer, en live, dans un amphithéâtre où ses pairs l’admirent : la césarienne, la greffe, la transfusion et d’autres concepts médicaux qui feront qu’aujourd’hui la mortalité dans ces domaines est réduite à portion congrue.
Les personnages principaux et secondaires sont excellents, la reconstitution du New York de 1900 est splendide.
Un seul regret, et pas des moindres : vous ne verrez que deux saisons, 20 épisodes, car la série n’a pas rencontré son public. C’est vraiment bien dommage.
The Leftovers
Une bien belle série à suivre sur OCS, comme les autres séries HBO, l’un des pourvoyeurs les plus en beauté des TV shows (je pense à Game of Thrones ou The Wire).
Le thème est simple : que se passerait-il si, un 14 octobre, 2% de la population disparaissait du globe, se volatilisait instantanément ?
En trois saisons The Leftovers, grâce à ses deux acteurs principaux Justin Theroux et la captivante Carrie Coon (Fargo 3), nous donne une interprétation de la question aussi mystique que barrée. La dimension fantastique est accessoire et ne sert que l’idée forte.
Servie par un casting pléthorique et une bande son pertinente (dont des thèmes originaux lancinants), la série traîne, se délocalise à plusieurs reprises et creuse un sillon dont on ne devine pas l’aboutissement.
Le message, s’il y en a un, n’est pas réellement politique bien que sont épinglés : politiques, sectes, croyances… le plus important est le comportement que chacun adopte face au questionnement.
Certains critiquent la lenteur, certes quelques épisodes connaissent des longueurs, mais le travail d’écriture et de mise en scène est très bon, très original. Beaucoup d’épisodes nous livrent des moments de grâces, des lumières enveloppantes, des paysages étranges. La saison 3 et son final récompense les curieux.
Au détour d’une larme on s’émeut.
Rectify
Daniel Holden sort du couloir de la mort après 19 ans passés dans 4 m². Après avoir été allongé à trois reprises sur le banc d’injection létale, son jugement est invalidé suite à la découverte de l’ADN. Il revient dans sa ville natale, près d’Atlanta, où il essaye de reconstruire sa vie en attendant un nouveau procès. Tout le monde ou presque le croit coupable du viol et meurtre de sa petite amie.
Une branche qui tombe d’un arbre chez le voisin est un évènement majeur pour Daniel, qui découvre téléphone portable, mp3, jeux vidéo modernes… Rectify est une série qui prend le temps. Un temps fou, tellement que Daniel « compte l’espace entre les secondes ». On évolue dans l’Amérique profonde, avec son lot de pécnos, de cathos moralisateur et de politiciens au ras des pâquerettes.
Chaque comédien a son rôle ou le découvre et, finalement, après 4 saisons, on ne s’intéresse plus de savoir si Daniel est ou pas coupable. Ce qui compte est de comprendre comment un être détruit par sa cellule et les jugements – judiciaires ou populaires – peut revenir dans une société où il n’a plus sa place. De comprendre aussi comment sa famille peut l’aider à se reconnecter au monde des vivants.
Bloodline
Bloodline ou « lien de sang » est une étrange et triste histoire de fratrie. La famille Rayburn (Sam Shepard et Sissy Spacek) possède un hôtel prospère sur les Keys. Quatre frères et sœurs : John, flic du compté, Meg, avocate, Kevin, le benjamin mécano de bateaux et l’aîné Danny, seul exilé à Miami. Ce dernier revient aux Keys pour fêter la réussite des Rayburn. On le sait de suite : le retour de ce fils pas comme les autres (étonnant Ben Mendelsohn) n’est pas une bonne idée…
Si vous aimez la photographie, la chaleur, la mer, les palmiers et le sable blanc, cette série est une ode à cet endroit incroyable de Floride, une peinture hyperréaliste digne de l’époque picturale du même nom. Les images – même en intérieur – sont d’une beauté à couper le souffle et ce, dès le premier épisode où la voix off de John et les plans flashback rapides nous indiquent la voie que prendra ce récit.
Si l’histoire n’a rien d’extraordinaire, les ficelles parfois sous-tendues, l’ambiance y est exceptionnelle. Surtout dans la première saison, qui relate l’essentiel des secrets que partagent tous les membres de cette famille au plumage reluisant.
Un mot sur le casting sans fausse note ; les comédiens, [très] connus pour certains, sont à la hauteur des attentes et la réalisation s’attarde sur des détails, des bribes de vie. C’est lent et contemplatif pour nous promener de l’ombre à la lumière, de la légèreté à la pesanteur, du bleu immense au trou noir.
A voir ne serait-ce que la première saison, qui est l’histoire à part entière. Les deux suivantes ronronnent un peu.
Orange is the new black
Orange is the new black (ou OITNB pour les intimes) est une histoire de femmes racontée par des femmes. L’auteur en est une. On suit les tribulations dans la prison pour femmes de Litchfield, où la vie n’est évidemment pas rose tous les jours. Les détenues viennent d’horizons divers et cohabitent dans cette société en vase clos, surveillée exclusivement ou presque par des hommes. L’histoire démarre avec Piper Chapman (Taylor Schilling) petite bourgeoise new-yorkaise et Alex Vause (Laura Prepon) pour s’enfoncer au fil des saisons dans les méandres des communautés « raciales » (et sexuelles). Il s’agit au sens propre d’une comédie dramatique : c’est souvent drôle, cocasse, mais aussi parfois triste et glauque. Particulièrement la saison 5 qui change un peu de ton et… malheureusement, ce qui se pressentait arriva. La sixième saison marque vraiment le pas au point d’être ennuyeuse. Le propos est flou, les nouveaux personnages souvent mauvais ou caricaturaux. Sans rien dévoiler de plus, il semble que les scénaristes n’ont plus grand chose à dire ; rien d’étonnant alors que la septième saison soit la dernière (2019).
Outlander
Si vous aimez l’action, le barré ou la SF, passez votre chemin ! Outlander est une histoire romantique et romanesque. Elle raconte l’histoire étrange de Claire, infirmière britannique durant la seconde guerre mondiale, projetée 200 ans plus tôt alors qu’elle visite l’Écosse (ses loch, châteaux et dolmens) avec son mari retrouvé. Elle se retrouve projetée en pleine guerre des clans, alors que l’Angleterre commence à s’agacer devant la velléité de cette région à prôner son indépendance. Une visite de l’Ecosse et d’un autre pays (saison 2), dans un cadre extraordinaire. Des costumes à tomber. A ce titre, cette série vaut bien des films « de capes et d’épées ». Inutile de regarde en VF puisque ça cause divers langages : gaélique, écossais, anglais…
J’ai beaucoup aimé cette galerie de portraits et cette Écosse magique… jusqu’à la saison 3. Car la 4 se raconte elle-même, sans nous étonner, et fait la part belle au sexe (une scène bien hot à chaque épisode) comme si elle n’avait plus rien à raconter.
13 reasons why
Une bonne surprise Netflix. Après deux ou trois premiers épisodes, on pense qu’il s’agit d’une série ado de plus. Un mélo dans un collège américain. Pas loin d’abandonner, la sauce prend car, au fur et à mesure, le monde s’obscurcit et le côté adulte de ces jeunes vient au premier plan. Ainsi que les adultes, parents ou tuteurs.
Car, originalité du scénario, ces 13 reasons why pour lesquelles la belle Hannah aurait mis fin à ses jours sont égrainées dans 7 cassettes audio (13 faces) que chaque « responsable » écoute à son tour, embarqués dans une chaîne macabre et intrigante. Ce qui finit par nous poser question sur le malaise de certains ados et nous touche, puisque la plupart des comédiens deviennent touchants. Certains sonnent vrais.
Finalement captivant dans les derniers épisodes.
La saison 2 se laisse regarder, sous un autre angle, mais la surprise passée le propos est plus conventionnel. Son final laisse présager une troisième dont je ne comprends déjà pas l’intérêt…
Dix pour cent
Tiens ?! Une série française ! Elle mérite le détour. Dix pour cent est la commission que touchent les agents de comédiens et chanteurs. Andréa, Mathias, Gabriel et Arlette, agents dans l’agence ASK (Agence Samuel Kerr), jonglent entre différentes situations tout en défendant leur vision du métier: un grand mélange d’art et de business, de vie privée et vie professionnelle.
Chaque épisode fait la part belle a un comédien connu qui joue son propre rôle. Sans jouer à jouer puisqu’il est lui-même. Les producteurs ont réussi à attirer notamment Lucchini, Adjani, Baye ou Binoche. Cette dernière, dans le 6ème et dernier épisode de la saison 2, est impressionnante de naturel et d’humour. Les agents associés, acteurs récurrents, sont très différents. Camille Cottin (la connasse) est particulièrement excellente ; en terme de répartie elle en impose.
Du coup, entre les « grands » comédiens qui sont censés ne pas jouer et les autres, qui jouent un rôle qui n’est pas le leur, la mayo prend grâce à de bons dialogues.
C’est drôle et surtout pas surjoué.
Marcella
Marcella est une ancienne flic. Trompée par son mari, elle décide de remettre le couvert quand, à Londres, son ancienne brigade la consulte pour un meurtre qui rappelle une ancienne affaire sur laquelle elle a bossé et laissé des plumes.
Encore une autre série policière ?
C’est d’abord l’histoire d’une femme (excellente Anna Friel) qui nage en eau trouble, à la fois flic, témoin et suspect, dans un Londres sombre mais pas sinistre. Un bonne petite surprise Netflix qui se regarde avec de bonnes chips ou du chocolat… noir.
Mais encore…
Par manque de temps je ne détaille pas ces autres séries qui sont dignes d’intérêt :
- American crime story une série anthologique qui reprend avec brio le procès Simpson (saison 1) quand les autres saisons traiteront d’autres faits d’actualité. Saison 2 « Versace » abandonnée pour cause d’endormissement…
- Bates motel est un préquel de « Psychose » d’Alfred Hitchcock. La naissance d’un psychopathe. Un peu long, de bons moments. Le comédien principal et sa mère sont très bien interprétés.
- Broadchurch, une autre série policière britannique plutôt originale.
- Collateral est une mini série chorale de 4 épisodes, sur le modèle du merveilleux « Collision » (Crash) de Paul Haggis. Pas mal.
- Dark, série allemande qui intéresse à la quatrième dimension. Mon allemand étant nul, vue en VF ce qui gâche certainement le plaisir.
- Doctor Foster, nous vient aussi d’outre Manche. 5 épisodes de 60mn qui décrivent la vie du docteur Gemma Foster, flouée par son mari, à voir avec une compagne aimante 😉
- Downton Abbey, une saga britannique en 6 saisons qui traite de l’aristocratie post première guerre mondiale.
- Girlboss, petite série sympa qui relate les aventures de Sophia Marlowe, une jeune rebelle fauchée, irresponsable dans l’âme, qui décide de vendre sur eBay.
- How to get away with murder dit « Murder », qui a bien démarré mais qui aurait dû s’arrêter à la saison 3.
- La casa de papel est une bonne mini série, au scénario très travaillé. En VO espagnol ça change ! Avec un casting inconnu pour nous autres français.
- Legion est une nouvelle série Marvel dont j’attends la saison 2 pour me prononcer.
- Les 100 une saga post-apocalyptique à voir en famille 🙂
- Master of sex qui n’est pas une série érotique, mais un quasi biopic sur William Masters et Virginia Johnson, deux chercheurs spécialisés dans l’étude des comportements sexuels.
- Mindhunter, produit et parfois tournée par David Fincher, est très prometteur.
- Orphan Black, série canadienne, est une affaire de clones ; digne d’intérêt grâce à sa comédienne principale qui réalise une sacré performance.
- River est une série anglaise très sympa et surprenante, comme les britanniques savent en faire. Avec un comédien principal (géant) d’origine norvégienne. Irritant au départ puis attachant, avec ses « ghosts ».
- The Killing (version US) très bonne série policière.
- The man in the high castle est une série uchronique inspirée par Philip K. Dick : allemands et japonais ont gagné la seconde guerre et règnent sur les USA. Aussi curieux qu’ambitieux, elle se laisse regarder.
- The wire (sur écoute) (sur écoute) est une excellente série hyper réaliste qui se déroule à Baltimore, paraît-il la série préférée de Barack Obama.
- The good wife, avec Julianna Marguliez qui évolue dans un monde d’avocats et de politiques, série produite par les frères Tony et Ridley Scott.
- Weeds avec Mary-Louise Parker très drôle en maman abandonnée se livrant au trafic de cannabis en compagnie de son beau-frère.
Je ne m’y étendrai pas
House of Cards car, malgré la présence de Kevin Spacey (qui connaît de gros déboires) et la sublime Robin Wright, ça ronronne trop. Nous avons abandonné au milieu de la saison 5.
True Detective car les 8 épisodes de la première saison auraient pu tenir en 4 ou 5 ; la saison 2 est nettement plus intéressante, aussi noire mais plus mouvementée.
Les séries Marvel : The Arrow, The Flash et Daredevil en tête, car elle visent clairement un public d’adolescents. La première saison de Daredevil (mon personnage préféré des comics US) était pourtant très prometteuse. Je viendrai peut-être causer de Jessica Jones, car la saison 1 accroche (la 2 se fait attendre). Enfin The Punischer est violent, trop, malgré quelques bons moments.
The Blacklist a connu un bon départ mais un mauvais virage. Peut-être que la cinquième saison pourra rebondir ?
Master of none qui porte bien son nom et The OA, une grande déception.
Altered Carbon est une série ratée. Très ambitieuse mais trop compliquée, on se perd dans les nimbes d’un univers qui aurait pu être vraiment très intéressant.
Quelques remarques
Je recommande vivement un système sonore de qualité sans quoi, comme toute bonne production, vous perdez une grande partie du propos.
Ces séries ont été regardées en version originale (VOSTFR) et je n’engage pas ma responsabilité pour la version française 😉
Très sincèrement il ne s’agit pas d’un snobisme mais d’une évidence : comment un doublage peut-il atteindre des accents (snob, so british, banlieue, écossais, noir américain, etc.) et comment peut-il reprendre les nuances vocales des ces centaines de comédiens outre Manche et Atlantique ?
Trop peu de doubleurs en France – dont on reconnaît souvent les voix – pour trop de comédiens à doubler. Malgré leur talent indéniable le résultat est bien souvent à côté de la plaque ; testez avec Orange is a new black ou Peaky Blinders…
5 réflexions sur « Les séries qui ont marqué ma vie »
Bonjour; bravo pour votre palmarès.
Je vous suggère, de manière insistante, une série que vous n’avez manifestement pas vue car vous en auriez parlé: Offspring. Une série australienne absolument craquante.
Oui c’est un pas mal comme palmarès, mais sans Netflix peut-on suivre tout ça avec autant de plaisir juste à la TV française ? J’en ai un peu marre de regarder l’épisode 5 de la saison 2 et juste après l’épisode 3 de la saison 1… ça casse toute la magie ! Moi, je serais eux, je créerais des séries avec plein de coupes dedans, un seul épisode avec les images et la bande son de 17 épisodes par exemple, comme ça personne ne comprend et on attend avec impatience la pub pour savoir si le yaourt est toujours aussi bon qu’il y a 20 minutes de ça… Il y a des séries sur lesquels on ne parierait pas et puis… Génial, par exemple j’ai adoré « les cowboys » (pas ma tasse de thé en général) de « Deadwood » avec Timothy Olyphant, Ian McShane (il parait qu’un film est en préparation, mais un film c’est moins bien que plein d’épisodes je trouve, sauf si le film vient en premier). Dans les bonnes souvent courtes, il y a celles des pays du Nord de l’Europe que je confonds toujours, Norvège, etc. Mais c’est sympa.
Quelques fois c’est géant et d’un seul coup on sent trop que les auteurs ne savent plus quoi raconter et ça se finit en eau de boudin (expression qui vient de chez mes voisins), exemple LOST, j’adorais, moi, mais si on regarde les 254 saisons de 99 épisodes chaque, j’exagère un peu, eh bien le plus attendu, LE DERNIER, est Nul !!!
Bah, je fais pas le difficile, j’aime, comme j’aime toutes les autres qui n’ont jamais de fin, comme Fringe, d’autres avec des Marvel et compagnie, ou encore Polie à Venise, le célèbre poney que personne ne connaît sauf moi et le poney.
C’est dur pour moi, de tête, forcément de tête, de me souvenir, car je suis suis depuis quelques années comme dans le sketch de Muriel Robin « J’imprime pas, comment il s’appelle cet acteur, ah ! Il a joué avec … euh, dans le film là, tu sais le titre c’est … » bon, j’imprime plus trop.
Malcolm arrive à me faire rire, même si c’est crétin, d’ailleurs Heisenberg pas encore prof de chimie y est excellent !
Twin Peaks… Je n’ai pas vu les nouveaux épisodes ceci dit. Mais il y en a quelques-uns excellents ! Et ça fait même peur !!
Underbelly (orthographe ?) est bien, même si sur 3 saisons on change 100% des personnages car ça se passe ailleurs etc. La série prend bien, histoire de mafia, drogues, etc. Australienne, la série si je ne m’abuse. J’imprime plus.
Mais si je parlais de mon enfance, hein, avant qu’elle ne s’efface ? A vous de jouer Milord, Chéri Bibi, L’âge de Cristal, et plein d’autres se passant dans un sous-marin et puis et puis et puis… c’était quoi la question ?
Hello 🙂
Pas mal toutes ces séries bien inspirantes. Mais Sense 8 a été arrêtée trop tôt :/
Bonjour
A mon avis vous avez oublié de parler de Dirk Gently ! Qui est a mon gout une des meilleures séries que j’ai eut l’occasion de voir.
Salutation
Bonjour, je n’en ai pas parlé car je n’ai pas aimé… la fin de saison part dans des délires que je n’ai pas suivi, tout simplement.
Mais cette série a ses aficionados.