Peugeot Satelis 250

Peugeot Satelis 250

Me voilà causant d’un scooter…

Mais bon, si besoin est qu’on se rassure, vous ne trouverez pas ici de vue passionnée. Je ne suis absolument pas intéressé par la chose motorisée en 2 ou 4 roues, en dehors des services que ça peut rendre.

A mes yeux un véhicule se résume en un mot : utilitaire. Accessoirement en deux autres : confort (minimum) et sécurité (maximum).

Autant dire que T-max et autres Gilera 800 (!) ne sont que des objets de design. Peut-être beaux, mais inutiles…

C’est en européen de souche que je souhaite défendre ce scooter (si tant est qu’il y ait des détracteurs) car cet engin n’est pas français mais franco-italien, dans la mesure où le moteur est produit par Piaggio.

Le scooter Peugeot Satelis 250 est une totale réussite. Son moteur est un véritable régal : nerveux et doux, souple et relativement silencieux.

Il est sobre : 4 à 4,3 litres aux 100 km en régime urbain, soit pas loin de 300km d’autonomie !

N’attendez pas de vitesse mirobolante car un 130 max est annoncé, et je n’ai pas souvent dépassé cette limite dans les rares cas où je pouvais le faire en sécurité (et en légalité, sachant que 130 compteur n’est pas une valeur chrono).

C’est d’ailleurs une des principales raisons qui ont présidé l’achat d’un 250cc : pouvoir conserver ma vie et mon permis de conduire !

Non pas que je sois un Fangio ou un contrevenant récidiviste notoire, mais chacun sait qu’il n’est plus possible de rouler de nos jours, à cause ou grâce à la position des pouvoirs publics. Position que je défends, par ailleurs, même si j’ai attendu les sarkosiennes pour respecter les limitations de vitesse sur autoroute. Mais… pas d’polémique !

Concernant le permis, ce Satelis ne vous permettra pas de risquer grand chose sur autoroute, même urbaine. Enfin si, dans les zones limitées à 90km/h. En ville, il a la capacité de rouler pépère, soit à 50-60km/h, sans que vous ayez la sensation de l’entendre brouter. C’est la souplesse de l’engin. Chose que je n’ai pas connu avec le prédécesseur, un Suzuki Burgman 400.

Je ai eu ce dernier un mois et demi.

Bilan : un radar, un point ; puis un accident. Mon premier, toutes catégories confondues, en 23 ans de conduite… gloups ! Bon, j’avais déjà pris quelques tôles en deux roues, sans gravité, ni pour moi ni pour le véhicule. Là, plié et emballé dans un choc à 40km/h…

On ne le pense jamais assez : le pilotage automatique n’existe pas sur la route et surtout pas en deux roues.
Un 400, qui plus est mono-cylindre, ne « sait pas » rouler doucement car le régime de confort vous pousse au crime.

Ne parlons pas des gros cubes que j’ai eu en main, les 3 années qui ont suivi l’obtention de mon permis (1996). En l’occurrence une BMW F650 Funduro et une Honda Deauville (concept raté, du moins au lancement).

N’ayant pas l’âme motard je suis vite revenu au scooter ; un Honda Pantheon 125 (2 temps) qui m’a rendu de fiers services durant 7 ans et m’a permis de garder mes chaussures en bon état.

Le problème est que je devais me rendre plus souvent à 20-30km de Paris et qu’un 125 sur autoroute, même urbaine, n’est pas un exemple de sécurité. Si le freinage peut répondre présent, il est clair qu’avec la poignée d’accélération « en coin », pour atteindre les 110km/h syndicaux, il n’y a aucune réserve de puissance. Sans parler du bruit et des problèmes de fiabilité dus au régime maximum permanent.

C’est donc à ce moment que, surmotivé par une remise collaborateur, j’ai porté mon dévolu sur ce Peugeot. Sans aucun regret car le compromis est quasi parfait en ville (poids/puissance/dimensions) et la réserve moteur est un plus, même dans les rue de Paris.

En terme de confort, il est dans les clous : la selle n’est pas un modèle de moelleux, la suspension arrière est un peu raide (ce qui est assez courant dans cette catégorie) mais sur trajets courts ou moyens le postérieur supporte.

La position de conduite est très bonne et les capacités de rangement au dessus de la moyenne, grâce à son coffre modèle. On y loge deux casques intégraux tête-bêche, avec l’antivol boa d’origine (à prendre en option). Ce dernier s’attache sur le cadre et se range dans un espace dédié. Seul hic, si ce boa conçu par Abus peut prendre la roue arrière du 125 (en l’absence d’ancrage fixe), c’est moins évident sur le 250 car le disque est plus grand. Il passe à peine dans les montants de jante. Ceci étant dit, j’attache mon deux roues dans 99% des cas, quitte à m’éloigner du lieu d’arrivée, car c’est le seul moyen de ne pas se le faire voler facilement.

La bulle d’origine est correcte mais, mesurant 1m77, j’aurais penché pour un poil plus haut.

En matière de sécurité, plébiscite personnel du système de freinage ABS couplé, disponible sur la version haut de gamme. Le levier gauche actionne feins avant et arrière (±30/70%) et l’engin freine à plat. Le toucher est un peu déroutant mais l’efficacité est au RDV. En cas de freinage urgent on ajoute du levier droite. Très rassurant. A noter que la garde (non réglable) des leviers est idéale pour mes petites mains (taille 8), donc peut-être pas assez loin pour les grandes mains.

Les rétroviseurs sont parfaits, l’éclairage performant et le cadre sécurisant. La direction est précise et l’engin prend de l’angle si besoin. Presque comme une moto, ce qui n’était pas du tout le cas du Honda Pantheon et pas aussi marquant sur le Burgman.

Il n’y a guère que l’avertisseur sonore qui soit placé [bien] trop loin de mon pouce.

En solo, celui qui veut dépasser l’objectif de l’utilitaire devrait se faire plaisir en roulant à son bord. Je me surprends parfois en trouvant un trajet urbain agréable… voire grisant. Le duo est envisageable mais, du fait de la légèreté de l’ensemble, un peu sportif en trafic dense. Très fatiguant en bouchon…

Certes, la finition n’est pas exemplaire (notamment les plastiques) mais ça n’a rien de rédhibitoire.

En revanche le tableau de bord est une réussite tant en terme de lisibilité que d’aspect, bien que la jauge soit classique « 3 tiers » : premier tiers lent et dernier très rapide 🙂 Elle clignote dès les deux derniers crans.

Bref, après un an et 3000km en environnement urbain et péri-urbain, le bilan est quasiment sans tâche. Nonobstant ses pneus d’origine (Hutchinson Paseo), véritables savonnettes en condition humide. Je l’avais lu et n’osais le croire, imaginant que c’était une sempiternelle vue de perfectionnistes… mais c’est vrai. A user le plus vite possible ou à négocier dès l’achat. Edit du 20/01/2012 : changement de pneus pour des Michelin City Grip.

Je terminerai sur les accessoires indispensables, sinon au pilote propre (!) et frileux, du moins au roule toujours. Je veux parler de la jupe et des manchons. Le concessionnaire m’a convaincu de prendre la jupe Bagster au lieu de la Peugeot d’origine, mais je ne suis pas convaincu de son étanchéité et de ses fixations. Le froid ça va, la pluie pas trop…

Pour les manchons, d’origine, là ça se gâte au delà de 110km/h. Ils se plient et viennent toucher les leviers de frein. Je n’ai pas senti de freinage intempestif mais je doute. A voir si d’autres (comme les Bagster) souffrent du même problème, amplifié par la position verrouillée du guidon (Neiman), car le manchon de droite est alors plié par la bulle…

Vous aurez noté que je ne parle pas de la ligne car, fidèle à mes propos liminaires, ça n’a pas d’importance et c’est affaire de goûts (qui se discutent, quoi qu’on en pense). Je regrette juste que le choix de couleur soit limité entre gris, noir ou gris. Le superbe rouge PSA n’étant disponible que sur le 125, car il paraît que ça ne se vend pas. Les gens sont d’un triste…

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