Le chevalet musical

Le chevalet musical

Voici un projet hivernal né de l’idée suivante : utiliser un chevalet de peintre comme support TV (elle n’est pas de moi), grâce à l’apparition des écrans plats. Possesseur du superbe chevalet de ma défunte mère, entre autres artiste peintre, j’ai imaginé la fabrication d’un meuble autour de ce bel objet. Aussi, il préside à la logique de la nouvelle chambre en rénovation sur le thème « galerie d’Art ». Au programme de l’Art Moderne : Picabia, Klee, Duchamp, Schwitters et Johns. Voyez le diaporama plus bas.

Au final ce sont quatre projets qui se sont empilés, de fil en forêts. Car du caisson de grave multimédia, avec son emplacement pour un PC mini-ITX, est apparue l’idée d’intégrer un « ordinateur en bois ». Ensuite j’ai décidé de créer un amplificateur 2.1 spécifique. Puis, cerise sur le gâteau, l’une des plus anciennes paire d’enceintes que j’ai fabriqué, adolescent, se sont vues sorties du carton et rénovées. Mon père, mélomane et passionné de son, les adorait ; il voulait me les piquer mais j’ai résisté 🙂

Le caisson et son amplificateur

La prise de cotes au piétement exact du chevalet a donné lieu à une simulation autour du SLS-830946, un petit HP de chez Peerless/Tymphany. Le même subwoofer 6,5″ que je venais de monter dans un système 2.1 pour la Massy Family. Il a ceci de remarquable que dans un petit volume (±10L) il descend très bas sans distorsion, aidé par une bonne fréquence de résonance, un amortissement correct et un Xmax confortable. Pour la petite histoire, ce SLS anime depuis ±20 ans le fessier conducteur de mon Multivan VW 😉

Le cahier des charges fut le suivant : fidèle à mon habitude, le PC devait commander le 220V des périphériques (ampli & TV), la TV devait être assez haute pour qu’on la regarde en position allongé et le tout devait être, sinon muet, du moins très silencieux.

Initialement amplifié par un module SW-501 – ampli 2.1 chinois animé par des puces TPA3118 – le résultat fut décevant (bruits parasites). J’ai donc fabriqué un module 2.1 à partir d’une plaque d’aluminium de récup’. On y trouve trois modules Sanken SK3875 (LM1875 bodybuildé) qui produisent jusqu’à 3x50W. Une alimentation à découpage SMPS240QR 2x30V donne le ton. Un relais 12V 1RT commute le 220V (TV et ampli) alors qu’un module temporisé commande les HP via deux relais 2RT. Le 12V est récupéré sur l’ordinateur via un connecteur alimentation coaxiale. Connecteur improprement appelée « jack alimentation ».

L’ensemble est magistralement géré par LA trouvaille du moment : Equalizer APO un logiciel gratuit ; l’une de ces perles issues du logiciel libre. Ce soft se charge en service Windows et « prend la main » sur l’ensemble des sorties son du PC : quel que soit le logiciel de musique, de surf ou de streaming. En dehors de pouvoir égaliser le son il est également un filtre actif multi voies ! Absolument génial car on peut alors s’affranchir d’un DSP externe : on utilise les 2 ou 3 sorties de la carte son 5.1 (ou plus si carte 7.1). Le tout grâce a une interface graphique très sobre. Il est notamment compatible avec REW, un logiciel de mesure (également gratuit) qui permet la correction acoustique.

L’ordinateur en bois

Après avoir monté un premier PC au format mini-ITX (un modèle très compact de chez CiT) l’idée m’est alors venue de le fondre dans le meuble. Notamment pour un souci de ventilation propre à ce genre de format : bruyante à cause de la taille du ventilateur 4x4cm et peu performante. Double peine ! Dans ce but il fallait abandonner l’idée d’un lecteur DVD et du montage d’une carte PCI, car ces logements sont plus complexe à réaliser. Pour produire de la vidéo en ligne, la sortie HDMi de la carte MSI est bien suffisante, tout comme sa sortie son. Bref, pour réaliser un tel ordi on a donc besoin : au dos d’une extraction d’air, d’un câble secteur et de la plaque carte mère, en façade d’une prise d’air et d’un petit panneau de commande (au moins un bouton de mise en route).

Ayant trouvé les cotes de montage et perçage du format mini-ITX, avec un peu de pifomètre au positionnement, le perçage de la plaque arrière s’est fait sans douleur. D’abord grossièrement à la scie sauteuse, puis finement à la lime à bois. Ceci une fois la CM positionnée sur ses quatre entretoises, directement vissées dans le MDF. Ce « bois » étant très facile à travailler.

La petite alimentation 180W du boîtier CiT a été dépiautée pour la monter sans carcasse. L’extraction d’air a été soignée avec un ventilateur « Arctic F8 Pro PWM » et l’entrée d’air par un perçage en façade… qui m’a valu le massacre de l’index gauche et un passage au bloc opératoire ! C’est ballot car le résultat est décevant : le diamètre du forêt choisi au vu de la trame imprimée suivie n’étaient pas amis ; le MDF n’aime pas trop les perçages trop rapprochés.
Ce ventilo est connecté à la broche système de la carte mère et il est ralenti par un réducteur Noctua (une banale résistance). Associé à l' »Arctic Alpine 12 LP » du processeur, au régime mini de ±700 tours/mn, la ventilation est inaudible à un mètre. Comme cet ordi est dédié exclusivement au streaming il n’ira pas bien haut en température. Soit moins de 50° pour un package total de 125W.

Il restait à fabriquer une plaque de commande en façade. Je souhaitais un bouton de mise en route avec LED intégrée, deux prises USB et une LED disque dur (activité). Je l’ai réalisé à partir d’une équerre USB sciée soigneusement, meulée, puis percée pour arborer la face avant. En trois phases : deux ouvertures au forêt de 12mm à chaque extrémité, rejointes à la sauteuse puis limées.

Le résultat est aussi satisfaisant visuellement qu’auditivement et le système permet de laisser un minimum de câbles visibles, quand il est intégralement commandé par l’ordinateur. Voici quelques images en résumé.

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